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Unlimited Miles
18 mai 2004

18 mai 2004 : et si on s'faisait un p'tit Galibier ?

dscn0495_1_Il est des moments privilégiés que l’on vit et que l’on a envie de partager .C’est la première fois que je fais « l’ouverture du Galibier » et c’est magique, alors je vous raconte J. Vendredi 14 mai : annonce au journal de 20h de l’ouverture du tunnel du Galibier.

Mardi 18 mai, 12h30 : nous (c’est pas moi qui ai des idées pareil quand même !!!) avons décidé de profiter de cette journée estival (28°C à Grenoble) pour aller faire cette terrible mais magnifique ascension ! Embarquement à 12h30 direction St Jean de Maurienne.

A l'assault du géant des Alpes

dscn0484_1_A 14h, fin près, un peu alourdis par les équipements nécessaires pour se couvrir au sommet, nous voilà partis. La remontée de la vallée jusqu’à St Michel de Maurienne, bien que plutôt de pente positive, se fait rapidement, poussés par un bon vent favorable.

St Michel : on se souhaite « bonne route », on ne monte pas à la même allure !!! Je retrouverais ma mobylette préférée au sommet du Télégraphe. Dans ce type d’ascension, chacun doit se faire plaisir en montant à son allure de croisière !

La première moitié du Télégraphe est assez difficile avec 6 km à 8-10%, le soleil tape fort, on se croirait au mois de juillet ! La deuxième partie se fait plus facilement. Je vois un cycliste de belle allure qui descend avec un sac à dos géant du style « pour mettre un surf dedans » !!!  Déjà que j’ai du mal sans rien, mais avec un truc pareil dans le dos, ça doit être une force de la nature qui s’ignore ! Photos au sommet, même pas besoin de se couvrir pour descendre.


sommet_du_t_l_graphe_1_

Après Valloire, c'est du costaud.

A Valloire, traditionnel « remplissage de bidon » à la fontaine du village ; « rempli passortie_de_plan_lachat_1_ à ras bord tes 2 bidons » qu’il me dit !!! Oui mais moi je vais mettre beaucoup plus de temps que toi pour atteindre le sommet mon chéri  !! Aller, on s’y jette, de nouveau chacun pour soi. Je sais que j’en ai pour un bon moment à batailler, le plus dur c’est d’arriver à Plan Lachat, je ne l’ai jamais passé comme il faut ! On n’a pas l’impression que ça monte, et pourtant l’altimètre affiche des pourcentages de 5 à 10 (dans la terrible rampe des Verneys). Quelques cyclistes sont eux sur le chemin du retour. Replat avant Plan Lachat, un peu de moulinette tranquille pour reprendre mon souffle et mes jambes avant je_suis_toute_petite___1_d’attaquer la partie finale beaucoup plus dure. Les 4 km pour arriver à la laiterie sont vraiment corsés, 9, 10, 12 % !!! Et bien, il ne s’est pas adoucit pendant cet été, notre Galibier national ! Je rattrape un autre cycliste et au « bonjour » que je lui lance entre 2 inspirations, il maugrée et met pied à terre ! ça me redonne un peu de courage, en voilà un qui souffre encore plus que moi ! Sur la route, l’eau ruisselle des murs de neige qui la bordent, ils commencent d’ailleurs à prendre une belle hauteur. Le petit « replat » très relatif – 6% !- fait du bien aux gambettes et surtout au souffle : on n’a pas fait dans la dentelle en passant direct des 1500m du col de Porte aux 2800 du Galibier ! Ah, enfin mon cycliste préféré, reconvertit en reporter photographe pour l’occasion, arrive à ma rencontre : c’est bon signe, en principe il ne me reste plus que 1 à 2 km d’ascension !! Clic-clac, photos, euh, non, j’ai pas pensé à sourire, plutôt à demander combien il reste à grimper jusqu’au tunnel ! « Mais tu connais bien » ! Ben oui, mais dscn0487_1_ça fait 2 ans que je ne suis pas montée par là, et les murs de neige, ça fausse la distance et le paysage. Une autre photo entre 2 murs de 2 m de haut au moins. Ca y est, je le vois J . Ah, soulagement et grosse satisfaction d’avoir réussi à me hisser là-haut. Un grand merci à mon chéri qui m’avait promis il y a 6 mois qu’on referait des beaux cols ensemble  . On a du mal à croire qu’on est au mois de mai, le compteur affiche 19°C, pas un pet’ de vent, un ciel bleu magnifique, quelques surfeurs qui profitent des dernières pentes enneigées : que de bonheur, on se sent privilégiés de pouvoir profiter d’instants pareils ! Mais bon, il faut bien redescendre.

dscn0491_1_

Retour à la civilisation.

Manchettes (ah ben, j’ai les bras qui ont gonflés, je n’arrive pas à les enfiler !!!), K-way, genouillères, gants longs, et on se laissent glisser, l’eau de ruissellement n’est vraiment pas chaudes sur les mollets, et comme d’hab, j’ai les mains scotchées sur les freins ! « oula, ça va donner la remontée du Télégraphe ! » « Tu rigoles, c’est un pont d’autoroute après ce qu’on vient de faire » ! Euh, peut-être pour toi, mais moi, je ne suis pas vraiment montée jusqu’au Galibier en foncier !! Heureusement, seuls les 2 premiers kilomètres affichent 5 à 6%, les 3 autres sont relativement faciles, dommage que le vent ne soit pas dans l’autre sens ! Descente du Télégraphe, tranquille, la température est douce, je prends mon temps (peut-être un peu trop au goût de mon capitaine de route !). A St Michel, on retrouve la chaleur et un bon vent de face pour le retour. Heureusement que les 15 km pour rejoindre la voiture sont plutôt descendants, enfin je dis ça surtout pour la roue qui m’abrite ;-)

le_tunnel_1_

Voilà, on a fini notre périple, c’était vraiment l’occasion à ne pas rater avec cette belle journée, on ne sait pas ce que les semaines prochaines nous réservent côté météo !! 100km, 2300m de dénivelée, ça fait une sortie assez « concentrée ». Dans la voiture, je sens les effets des endorphines et de l’altitude sur mon organisme !!!  Qu’est-ce qu’on est maso quand même ! Mais toujours prêt pour recommencer, c’est le propre du cycliste qui a été vacciné avec un rayon !

__2_km_du_tunnel_1_1

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Commentaires
P
ça fait rêver de voyager dans les saisons... la verdure en bas, la neige en haut... j'espère bien pouvoir faire le galibier en mai 2008 ! et je prendrai l'appareil photo !
H
Hello Camille,<br /> <br /> le Galibier c'est comme le Chocolat, une fois qu'on y a gouté on ne peut plus s'en passer.<br /> <br /> Pour le projet "Causses et Cévennes" de Serge, c'est trop tentant, bien sûr qu'on souhaite faire partie du voyage... avec ou sans crême de marron! Mais avec ça serait pas mal!
C
Sympa Laure ce petit compte rendu de votre ouverture du Galibier, on s'y croirait !<br /> <br /> En tous cas on aurait envie d'y aller ou d'y retourner.<br /> <br /> J'espère qu'on pourra vivre de tels moments en 2006. Serez vous de la partie pour la rando Causses et Cévennes de notre ami Serge Guillobez. J'ai cru comprendre que la crême de marron serait au menu cette fois-ci....<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Camille
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